Ça y ai à 32 ans je découvre les prémisses du burnout.  Enfin ! Depuis le temps qu'on en parle, que je vois ce nom affiché partout dans la presse., ça yai j'en fais l'expérience. Plus trop à la mode le machin, faut dire que le covid vole la vedette à pas mal de trucs en ce moment. Les bipolaires n'ont plus leur place, tou​​t comme les hyper-émotifs dits surdoués et puis bah les dépressifs, croisons les doigts pour qu'on parle cet hiver ! Ma Responsable au travail a fait des études en psychologie. Hier midi j'ai loupé le coche, j'aurais voulu savoir si elle sentait ce truc chez moi là, ce je ne sais quoi qui fait qu'à tout moment je pourrais craquer. Plus fort que craquer son slip, et surtout prévoyant. -" Ah ... le ciel se voile (un silence), je sens des gouttes (un silence), il va pleuvoir ... La météo avait annoncé des risques d'orages".
J'ai laissé mon Chili corn carné plein dans l'assiette. Il était dégueulasse. Comme là, comme cette situation. Ca se voyait. Ca sentait que ca arriverait ! Snif snif, ça se sent ces choses là. Mais bon, hein, la Direction est en vacances. On voit ça après, sûrement. On sait pas si c'est après les vacances ou après autre chose. - Bonjour ca va ? Tout se passe bien ? -
Le burn out avec le mot burn. Lu à la française, ça peut montrer la hiérarchie qui s'en bats les nuts de vous faire porter la responsabilité d'un service dans un milieu sensible, avec une équipe réduite de gens pas assez formés, comme moi. Même si je chiale depuis lundi, je trouve ça marrant. En fait je chiale comme quand tu es chez toi tranquilou en pilou pilou devant "L amour est dans le pré" et que voilà, c'est beau l'amour à la campagne snif snif. Je chiale comme çà, devant mes collègues, en continuant de courir. 3 fois en 3 jours.  Ca monte, je retiens, ça fait comme une voiture qui cale, et hop 2/3 larmes. Bon après j'ai les yeux rouges, je ne te dis pas, en plus de mes petits yeux dus à mes insomnies, je ne séduis pas moule euh moulte. En ce moment, j'ai mes petites habitudes, ma routine nocturne. Après 3h et jusqu'au réveil je me pose des questions ou tiens ! Si j'allais cuire ma betterave comme ça ça sera fait pour demain soir ou tiens ! Si j'allais à travail en jogging tiens ça me ferait du bien. Je me dis aussi que fumer me ferait du bien. Je réfléchis à commencer, commencer le cigarillo plutôt mais, lequel tiens ? Bon, il est 4h05 j'ai encore 2 bonnes heures pour y réfléchir.
Sinon vu que tu me demandes si ça va, j'ai une aisselle avec de l'excéma. C est du au stress. Je n'ai pas eu besoin d aller voir sur doctissimo pour capter le message sous mon bras. Ça m emmerde parce que je suis obligée de laisser pousser mes poils et je risque d'être à la mode. Enfin, y a plus grave dans la vie. Y a plus bête et moche dans la vie.

Vous aurez compris je ne suis pas en burn out. Je ne m'en bats pas les cacahuètes du travail. Alors je suis quoi, je ne suis pas en vacances, je n'ai pas le covid. Je suis (juste) dégoûtée. C'est marrant cette histoire je riz (oui on y revient parfois). Donc, je ris ah ah ah parce que la Direction me tane pour rester, m'embaucher à long terme mais rien de positif n'est mis en place. Mais oui ! C'est les vacances c'est vrai. L'égalité de salaire que j'ai demandé en juin  arrive là hein, bah après les vacances je pense, après.
Je ne suis donc pas en burn out, tout va bien chez moi. Hé ! Je suis un bonhomme moi !
C'est la faute de ceux qui sont en vacances. Pas tous bien sur. Ceux qui partent en laissant la vaisselle dans le levier. En se disant, il y a bien quelqu'un qui fera.
Bah oui ils ont raison, il y a bien quelqu'un  qui fera le travail. Mais comme y a moins bête et moche, ces gens vont apprendre à moins en faire, moins en faire affaire, à s'en battre les couilles.
Ouais on va tous s'en battre les couilles de tout, de tous.
Voilà, merci. Une belle leçon d'humanisme pour moi. Je vais pouvoir me rendormir tranquillement en laissant ma betterave tranquille. Bah non, tiens ! Si je préparais ma gamelle pour éviter de manger dégueulasse aujourd'hui.


 
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